Description
Le Bulletin n° 33 marque la 25e année de la Société Internationale d’Études Yourcenariennes. Depuis désormais un quart de siècle, donc, nous nous efforçons d’approfondir notre connaissance de l’œuvre de Marguerite Yourcenar et de faire connaître les travaux qu’elle suscite. Cela ne peut se faire sans l’aide active de tous les membres de la Société. Nous ne saurions trop vous inciter à nous adresser des propositions de contribution au Bulletin, que nous soumettrons à notre comité de lecture. Nous demandons aussi à chacun de nous envoyer une copie de ses publications récentes sur l’œuvre de Marguerite Yourcenar, afin qu’elles prennent place dans nos Archives, consultables à l’Université de Clermont-Ferrand.
Le présent Bulletin rassemble des articles témoignant des centres d’intérêt divers des chercheurs. Aurélie Adler, qui vient de soutenir une importante thèse sur Marguerite Yourcenar, met en évidence une évolution stylistique de Marguerite Yourcenar dans la représentation du déclassement d’Alexis au Labyrinthe du monde, le classicisme cédant la place à une voix narrative “plus aventureuse”. Mariem Ben Attia Hdhili s’intéresse au rôle de la photographie dans l’écriture d’Archives du Nord. Dionysios Kapsaskis, en examinant les métaphores de la traduction chez Marguerite Yourcenar en écho avec la théorie de la traduction de Walter Benjamin, s’interroge sur l’effacement affirmé de l’auteur se présentant volontiers comme un traducteur. Martine Renouprez, pour sa part, retenant en Marguerite Yourcenar la voyageuse et l’essayiste, examine l’image du Japon dans Le Tour de la prison. Françoise Bonali Fiquet a retrouvé à l’Université de Louisville une lettre de Marguerite Yourcenar à Hortense Flexner, qui n’avait pas pu être publiée dans l’édition de la correspondance de Marguerite Yourcenar chez Gallimard, qui concerne seulement la correspondance archivée par les soins de l’auteur à la Houghton Library de l’Université de Harvard. La publication de la correspondance de Marguerite Yourcenar entreprise aux éditions Gallimard depuis plusieurs années a déjà donné matière, surtout lors de divers colloques, à plusieurs contributions renouvelant nos connaissances. Elle permet ici à Mireille Brémond de nous présenter un dossier très nourri sur la persévérance – d’aucuns diront l’obstination – avec laquelle Marguerite Yourcenar a défendu ses droits d’auteurs par rapport aux éditeurs et adaptateurs de son œuvre.